<b>DU ROYAUME D'ABOMEY VERS LES RIVES DES AMERIQUES: APERÇU DES MEMOIRES CULTURELLES DE TROIS SIECLES DE CONTACTS</b> <br> [Cossi Zéphirin Daavo]
DOI:
https://doi.org/10.9771/r.v0i15.5224Abstract
Pour satisfaire leurs ambitions de grandeur, les rois d’Abomey, du fondateur Houégbadja au dernier souverain Agoli-Agbo, ont étendu leur terriroir le plus loin que possible. Pour y parvenir, ils ont dû mené de fréquentes guerres au cour desquelles leurs soldats ramenaient des nombreux prisonniers. Une bonne partie de ces hommes, femmes et enfants capturés dans les villages et les hameaux des peuples mahi, nago et autres, ont été vendus comme esclaves aux négriers européens qui les vendront à leur tour au-delà des mers où ils seront condamnés aux travaux les plus durs. De même, un mécanisme des plus répressifs était mis en place par les maîtres pour amener ces esclaves à oublier leurs origines et leurs cultures. Mais cette entreprise d’aliénation culturelle a eu un impact limité sur les victimes qui ont su astucieusement conservé une bonne partie des héritages religieux et artistiques d’Afrique. La traite négrière a complètement cessé à la fi n du XIXème siècle, suite à ladestruction de la royauté d’Abomey par le colonisateur français. Mais les souvenirs sont encore présents aussi bien en Afrique que dans les amériques car, les descendants des paisibles villageois qui ont été capturés et vendus s’en souviennent, de la même manière que les arrières petits-fi ls des esclaves vendus dans les Amériques. Chez ces derniers, les pratiques culturelles actuelles portent toujours les marques des origines africaines. Ainsi, le devoir de mémoire est une nécessité pour les divers acteurs du sytème esclavagiste. Mais celui-ci devrait se muer en devoir de solidarité car, devenus des égaux, tous sont confrontés aux problèmes du monde contemporain qu’ils ne pourront surmonter qu’à travers un partenariat basé sur des actions concrètes.To satisfy their ambitions of grandeur, the kings of Abomey, through the founder Houégbadja the last ruler Agoli-Agbo, have extended their lands as far as possible. To achieve this, they had led to frequent wars in which their soldiers brought back many prisoners. Much of these men, women and children captured in the villages and hamlets, peoples Mahi, Nago, and others were sold as slaves to European slave traders who in turn sell them beyond the seas. Similarly, one of the most repressive mechanism was set up by the masters to bring the slaves to forget their origins and cultures. But this business of cultural alienation has had a limited impact on victims who have cleverly preserved a lot of religious and artistic heritage of Africa. The slave trade has completely ceased in the late nineteenth century, following the destruction of the kingdom of Abomey by the colonial French. But the memories are still present both in Africa and the Americas as the descendants of the peaceful villagers who were caught and sold recall, in the same manner as their great grand-sons sold as slaves sold in the Americas. Among these, the current cultural practices are always marks the african origins. Thus, the duty of memory is a necessity for the various actors of the slavery system. But it should be transformed into solidarity duty because of their becoming equal, make all of them face problems of the contemporary world that they can overcome only through a partnership based on concrete actions.
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Published
2010-07-07
How to Cite
Repertório, T. & D. (2010). <b>DU ROYAUME D’ABOMEY VERS LES RIVES DES AMERIQUES: APERÇU DES MEMOIRES CULTURELLES DE TROIS SIECLES DE CONTACTS</b> <br> [Cossi Zéphirin Daavo]. Repertório, (15), 187–194. https://doi.org/10.9771/r.v0i15.5224
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