L’Enseignement des langues africaines, indispensable pour l’apprentissage du français : le cas de la Côte d’Ivoire
Mots-clés :
Afrique, Francophonie, Langues africaines, Langue française, Politique linguistique, LSRésumé
Le français, du fait de la colonisation, a été imposé à un certain nombre de pays en Afrique. Dès lors, il fut considéré comme la langue de l’enseignement dans nos systèmes éducatifs. Les apprenants doivent donc la maîtriser s’ils veulent réussir leur cursus scolaire. Cependant, malgré son influence et sa notoriété, l’enseignement en français est confronté à l'impact des langues maternelles des apprenants, qui sont pour la plupart d’origine rurale. Cela se perçoit à travers la diction, les interférences linguistiques et les difficultés dans les traductions. Par conséquent, en salle de classe, on distingue deux catégories d’élèves : ceux qui ont des difficultés à s’adapter à ce nouvel environnement et ceux qui s’y adaptent tant bien que mal. Le sort des premiers est l'abandon des études pour des activités moins intellectuelles. Force est de reconnaître que le taux de déperdition a été énorme. C’est pourquoi, vers la fin du siècle précédent, pour palier cette situation, nous avons assisté à une nouvelle politique linguistique dans certains pays d'Afrique francophone avec l'enseignement des langues maternelles africaines dans les systèmes éducatifs. C'est dans cette optique qu'en Côte d'Ivoire, le ministère de l'Éducation nationale a initié depuis plus d’une vingtaine d'années le projet d'École intégrée (PEI) dans certaines régions du pays. Ce projet consiste à instruire les enfants dans leur langue maternelle parallèlement au français jusqu'à la fin du cycle primaire. C’est donc à partir du collège qu'ils apprennent le français dans toute son entièreté. L’objectif du projet est de permettre aux apprenants de mieux s’instruire, car l'enseignement dispensé tient compte de leur vécu quotidien. Cette expérience a montré que les enfants ayant suivi ce type d’enseignement sont les meilleurs élèves du pays, et l’apprentissage du français, contrairement à ce qui se faisait en zones rurales, a pris une nouvelle orientation, car il est désormais source de motivation pour les apprenants.
Téléchargements
Références
BARTHES, R. Le Degré zéro de l’écriture. Paris : Le Seuil, 1953.
BENVENISTE, E. Problèmes de linguistique générale. Paris : Gallimard, 1966.
BLANCHE BENVENISTE, C. ; CHERVEL, E. La Grammaire du français parlé. Paris : Hachette, 1971.
GARDE, P. L’accent. Paris : P.U.F, 1968.
GUIRAUD, P. La sémantique. Paris : Que sais-je? , 1962.
HOUIS, M. Anthropologie linguistique de l’Afrique. Paris : Armand Colin, 1971.
LABOV, W. (Sociolinguistique. Paris : Les Éditions Minuit, 1976.
LEFEBVRE, H. Le langage et la société. Paris : Gallimard, 1966.
MARTINET, A. Eléments de linguistique générale. Paris : Armand Colin, 1967.
MARTINET, A. De la théorie linguistique à l'enseignement de la langue. Paris : P.U.F., 1972.
MOUNIN, G. Les problèmes théoriques de la traduction. Paris : Gallimard, 1963.
TRAGER. Language and Languages. Paris : Chandler, 1972.
ULLMANN, S. Précis de sémantique française. Berne : Francke, 1952.
Téléchargements
Publiée
Numéro
Rubrique
Licence
Par l'envoi d'une offre de publication au comité éditorial de la revue AntipodeS - Études de langue française en terres non francophones, l'auteur de l'offre de publication accepte de voir publier par ladite revue le texte de ladite offre dans les conditions de l'accès libre sur internet, c’est-à-dire, dans le respect de tout cadre légal, la mise à disposition de ses travaux pour une utilisation par les lecteurs gratuite, illimitée en termes d’origine, de fréquence, de diffusion, conformément aux termes de l’initiative de Budapest pour l’accès libre.
Toute publication par la revue AntipodeS - Études de langue française en terres non francophones se fait exclusivement dans une relation de totale gratuité réciproque entre ladite revue et les auteurs des textes qu'elle publie.
Les auteurs d'offre de publication conservent leurs droits de copie (copyright), mais autorisent définitivement la revue AntipodeS - Études de langue française en terres non francophones à publier l'offre soumise dans les termes prévus par la licence fournie par l'organisation Creative Commons choisie par la revue et libellés comme suit :
"
Cette revue est publiée en libre accès électronique sous la protection de la licence Creative Commons de type Attribution-NonCommercial-ShareAlike 4.0 International, dont les termes sont consultables en ligne à l’adresse https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0/legalcode : ses contenus sont publiés gratuitement et libres de droits d’utilisation non commerciale par un tiers, ce dernier étant soumis à l’obligation de citation de source, de déclaration de toute altération et de publication dans les termes de la même licence. "
Les auteurs sont tenus d'informer le rédacteur en chef de la revue AntipodeS - Études de langue française en terres non francophones en cas d'existence de conflit d'intérêt avec tout autre organisme de publication.
La revue AntipodeS - Études de langue française en terres non francophones se réserve le droit de poursuivre tout contrevenant aux obligations exposées par cette licence.