L’Enseignement des langues africaines, indispensable pour l’apprentissage du français : le cas de la Côte d’Ivoire

Auteurs

  • Kouamé Benjamin N’Dri, Association des Professeurs de Français de Côte-d’Ivoire Association des Professeurs de Français de Côte-d’Ivoire

Mots-clés :

Afrique, Francophonie, Langues africaines, Langue française, Politique linguistique, LS

Résumé

Le français, du fait de la colonisation, a été imposé à un certain nombre de pays en Afrique. Dès lors, il fut considéré comme la langue de l’enseignement dans nos systèmes éducatifs. Les apprenants doivent donc la maîtriser s’ils veulent réussir leur cursus scolaire. Cependant, malgré son influence et sa notoriété, l’enseignement en français est confronté à l'impact des langues maternelles des apprenants, qui sont pour la plupart d’origine rurale. Cela se perçoit à travers la diction, les interférences linguistiques et les difficultés dans les traductions. Par conséquent, en salle de classe, on distingue deux catégories d’élèves : ceux qui ont des difficultés à s’adapter à ce nouvel environnement et ceux qui s’y adaptent tant bien que mal. Le sort des premiers est l'abandon des études pour des activités moins intellectuelles. Force est de reconnaître que le taux de déperdition a été énorme. C’est pourquoi, vers la fin du siècle précédent, pour palier cette situation, nous avons assisté à une nouvelle politique linguistique dans certains pays d'Afrique francophone avec l'enseignement des langues maternelles africaines dans les systèmes éducatifs. C'est dans cette optique qu'en Côte d'Ivoire, le ministère de l'Éducation nationale a initié depuis plus d’une vingtaine d'années le projet d'École intégrée (PEI) dans certaines régions du pays. Ce projet consiste à instruire les enfants dans leur langue maternelle parallèlement au français jusqu'à la fin du cycle primaire. C’est donc à partir du collège qu'ils apprennent le français dans toute son entièreté. L’objectif du projet est de permettre aux apprenants de mieux s’instruire, car l'enseignement dispensé tient compte de leur vécu quotidien. Cette expérience a montré que les enfants ayant suivi ce type d’enseignement sont les meilleurs élèves du pays, et l’apprentissage du français, contrairement à ce qui se faisait en zones rurales, a pris une nouvelle orientation, car il est désormais source de motivation pour les apprenants.

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Biographie de l'auteur

Kouamé Benjamin N’Dri, Association des Professeurs de Français de Côte-d’Ivoire, Association des Professeurs de Français de Côte-d’Ivoire

Président d’association nationale

Références

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Publiée

2020-06-20